vendredi 26 octobre 2012
La perturbante question de l'ego créatif.
Dans la vie d'un jeune créatif en devenir tel que moi ou tout autre étudiant ayant choisi une quelconque voie artistique, se pose la question de l'ego. Quelle valeur donner à son travail, donc à son esprit, donc à soi même.
Lorsque l'on créé et qu'on a un retour sur son travail, on est obligés de se demander quelle valeur donner à la voix de chacune des parties. Il va y avoir d'un coté nous, qui avons pensé l’œuvre, son propos, comment défendre ce propos par des moyens pertinents puisés dans des œuvres et des valeurs qui nous touchent. De l'autre, nous allons avoir le critique, qui va tenter de cerner notre travail, de le démêler, de comprendre comment nous sommes arrivés là où nous sommes arrivés. En somme : Comprendre le langage du créatif qui est en face de lui. ce qui n'est pas toujours chose évidente, conduisant à l'échec du rapport artiste/critique.
Et ici se pose la question de l'honorabilité de nos références et de notre personnalité artistique. Est-ce que mon "moi" artistique est réellement digne d'être respecté ? Est-ce qu'il mérite d'être défendu bec et ongles ?
Car oui, Nous sommes bien-sûr libres de marcher sur un chemin que l'on se trace, avec des références qui nous sont propres et donc un langage personnel, plutôt que de succomber à la tendance que l'on nous dicte. Cependant, l'interrogation qui reste est celle de la valeur de notre personnalité artistique, et si celle-ci mérite plus de respect que celle de notre possible némesis créative, ou même que ladite tendance.
Partant de là, il devient extrêmement difficile de parler de notre travail et de nos inspirations en affirmant qu'elles sont valables. Qui nous dit que ce que nous disons ou défendons ne sera pas de la pure branlette intellectuelle aux yeux de tous ? Qui nous dit que ceux-ci n'auront pas raison ?
Nous nous réfugierons donc dans une humilité polie, qui fait survenir d'autres interrogations. Par exemple, la question de savoir si la sensibilité créative que nous gardons en nous en vertu de cette humilité ne pourrait pas être bénéfique pour ceux qui nous entoure, ne mériterais pas d'être, pourquoi pas, exposée comme exemple.
Ces questions sont extrêmement perturbantes lorsqu'elles sont déterrées, parce que sans fond. En tout cas, mon esprit n'atteint pas ce fond, ce qui est fort regrettable pour moi.
Photo d'illustration : Flash Gordon, film communément admis dans la catégorie du "nanar" mais gravé dans la nouvelle pop-culture. Donc une référence possible aujourd'hui mais "impure" pour le milieu.
jeudi 25 octobre 2012
samedi 13 octobre 2012
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