mardi 12 juin 2012
Sujet de fin d'année - Après la fête.
Voici les images réalisées dans le cadre de la fin de ma première année à l'ESMA de Toulouse. La base étant le sujet "Après la fête".
J'ai choisi pour ma part de parler de la Russie "post-URSS". Pour cela, j'ai choisi de situer mon "action" dans un appartement fraîchement investi en 1989 par un jeune communiste fondamentaliste s'opposant aux quelques libertés que Staline et ses héritiers ont pu prendre pendant la guerre froide (Plan de productivité en 5 ans par exemple, avec une propagande érigeant au titre d'exemple des ouvriers tels que Stakhanov, tout cela évoquant étrangement plus l'idéologie fordiste que la révolution du prolétariat dont rêvait Karl Marx).
Ce jeune communiste donc, aurait fait de son nouveau logis un lieu de rencontre et d'échange d'idées, de rêves, d'utopies inconscientes parfois. Une place réservée à l'échange et à la culture qui tend les bras à tous.
Dans la 2e image, on retrouve le lieu 20 ans plus tard, la Russie est entrée dans la mondialisation, l'économie de marché. Le jeune plein de rêves a été pris de court, il n'a pas su donner de la portée à ses envies de retour aux "vraies valeurs" (A 20 ans, difficile de savoir comment aborder le monde, par quoi commencer et comment commencer).
Il a abdiqué, et s'est enterré dans une vie morne, sans saveur, il est devenu monsieur tout-le-monde : Il est resté chez lui, s'est marié, a eu un enfant, a acheté une belle télé, un canapé en cuir et des meubles Ikea, et repense avec nostalgie au temps ou il rêvait encore.
lundi 11 juin 2012
De l'étroitesse des élitistes.
Je ne le savais pas, mais cet album que j'ai écouté au départ pour la musique, m'a plus apporté sociologiquement que musicalement.
En effet : n'ayant au départ pas apprécié cet album, j'ai tenté de partager mon désarroi et mon incompréhension avec une personne lambda autre que celle qui avais porté cet objet à mes oreilles. Grand mal m'en fasse, j'ai eu droit à tout un tsunami de condescendance et de consternation : "C'est un album mythique", "Tu n'as pas la culture nécessaire pour le saisir", "Les instruments sont parfaitement calés les uns avec les autres, c'est les résonances qui te font croire le contraire".
Petit con immature que je suis, cela ne m'a pas fait revenir sur ma parole mais m'a plutôt mené à une interrogation : "Pourquoi m'oblige-t-on à aimer ceci ?".
Et bien, en me renseignant un peu, j'ai constaté l'encensement général de cet album depuis des années, qui tenait plus de l'habitude héritée de "critiques renommées" que d'une réelle écoute.
Je ne vais pas disserter sur l'album en lui-même, je ne l'ai pas écouté en entier (Bien que je commence à saisir, à la réécoute de 2 ou 3 titres, une certaine logique à l'oeuvre) mais plutôt parler du comportement de quelques élitistes comme celui auquel j'ai été confronté.
Aborder une oeuvre avec des préjugés est selon moi quelque chose à éviter. Lorsque l'on a lu une critique, un témoignage sur une chose avant de l'aborder, on ne va chercher qu'a vérifier ce qu'a ressenti celui qui a escaladé la montagne avant nous, et ne pas chercher à aborder un autre versant. Pour parler simple, on te dit que "C'est ça qu'il faut écouter, et c'est génial".
Alors on va trouver ça génial, sans prêter attention à la classieuse sortie de tonalité sur 2 notes pas ou peu calculée.
Mais c'est pas grave; on va se convaincre qu'on est sur la bonne voie, puisque tout le monde nous le dit, et ne pas remettre en question le jugement qu'on nous a inculqué. On est prêt à massacrer violemment tout dangereux anarchiste tenté de s'y opposer.
A ce moment là, nous ne sommes plus des amoureux de l'art, des mélomanes, ou quelque autre chose de cet acabit. Nous sommes juste des élitistes, vaniteux et fiers de la culture que nous avons amassée pour nous seuls dans le but de briller en société.
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